Le secteur immobilier est considéré comme l’un des derniers secteurs français à être encore traditionnels. L’avènement de la Proptech, terme venant de la contraction de « property » et « technology », signe la transformation digitale du marché immobilier. De ce mouvement grandissant on peut observer, sans surprise, une multitude de nouveaux acteurs disruptant le marché sur tous les domaines de l’immobilier. Ainsi, la recrudescence des « néo-agences immobilières » bouleverse le marché de la transaction de l’immobilier résidentiel.
Des tarifs avantageux
Ces nouvelles agences immobilières bouleversent les pratiques habituelles. En digitalisant le processus de vente, elles proposent des prix plus attrayants en plus de services différents des agences traditionnelles. La réduction des charges liées aux locaux et l’automatisation de certaines activités justifient souvent cette baisse des prix. Ces agences modernes ne disposent que rarement d’agences physiques. Elles se présentent plutôt sous forme de plateformes permettant la rencontre digitale entre les acquéreurs et les vendeurs.
Des services toujours aussi qualitatifs
Ces agences nouvelle génération cherchent à casser les codes et à insuffler une nouvelle image plus positive de la profession. En plus de baisser les honoraires, généralement perçus comme trop élevés, elles promettent un service plus humain, transparent, efficace et rapide. A l’aide d’outils digitaux, le client a généralement accès à une plateforme. Au sein de celle-ci, il peut consulter les visites réalisées, les offres, et les documents qui permettent la constitution du dossier. L’expérience client est alors simplifiée grâce à l’automatisation des processus.
C’est une offre de plus pour l’utilisateur qui ne manque pas de choix lorsqu’il cherche un intermédiaire pour réaliser la vente de son bien. L’agence en ligne se positionne entre la vente de particulier à particulier, qui est peut-être assez chronophage et la vente par le biais d’une agence immobilière, considérée coûteuse. La moyenne des honoraires d’une agence traditionnelle lors de la vente d’un bien est de 4,87% en France selon Gallian en 2017. En se positionnant comme la solution qui oscille entre simplicité et rapidité d’un côté et peu onéreuse de l’autre, les néo-agences attirent de plus en plus.
Une large gamme d’offres
L’offre de services de ces agences varie grandement d’une agence à l’autre. L’éventail de choix commence par une gamme low-cost avec une estimation automatisée du bien à distance, et peut aller jusqu’à un accompagnement plus complet avec la réalisation de plans en trois dimensions, égalant voir dépassant la proposition de valeur d’une agence traditionnelle.
La tarification de ces agences qu’on nomme parfois sans commissions peut être fixe, on trouve évidemment plusieurs gammes de prix. En revanche, cela ne dépasse que rarement les quelques milliers d’euros. Ce montant est généralement le minimum des honoraires pour une agence plus traditionnelle. D’autres néo-agences proposent, à l’instar des acteurs classiques, des honoraires en fonction du prix de la transaction. En revanche le modèle est différent. Les agents ne calculent pas le taux selon un tableau souvent opaque comprenant des fourchettes de valeur. Ils utilisent plutôt un taux fixe annoncé à l’avance. Au-delà d’être fixe, synonyme de transparence pour les clients, il est bien inférieur aux taux appliqués par les autres agences.
Un modèle à l’efficacité reconnue
Par exemple, un des leaders du marché est une néo-agence immobilière proposant des honoraires fixes de moins de 5000 euros. Cela lui a permis d’attirer plus de mille clients en quelques années. En outre, cette néo-agence propose des services complémentaires, comme une offre destinée aux vendeurs de biens de plus d’un million d’euros. Les offres sont donc souples, et représentent une réelle opportunité pour un vendeur qui ne souhaiterait pas avoir affaire à une agence immobilière classique.
En conclusion, c’est un choix de plus pour l’utilisateur. Souvent, des fonds d’investissement détiennent ces nouveaux acteurs qui tentent de se positionner sur le marché. Ils pratiquent des prix très concurrentiels pour gagner des parts de marché. Le vendeur profite de cette multitude de nouvelles agences et se voit offrir un large éventail d’experts. Il peut dorénavant choisir le niveau de services qui lui sied pour effectuer son projet de cession. Les agences traditionnelles doivent-elles se réinventer et s’adapter aux nouveaux besoins des propriétaires ?